Le Havre : Le Grand-Hameau met du vert et du bleu dans la ville

Publié le 24 avril 2012

Considéré comme le « dernier espace urbanisable de la ville », Le Grand-Hameau se veut une référence en matière d’écologie urbaine et paysagère liée à l’eau. Une trame verte et bleue favorisera la biodiversité dans ce projet lancé il y a six ans.

Situé au Nord-Ouest du Havre, l'écoquartier Grand-Hameau accueillera à terme, sur 28 ha, environ 2 750 personnes dans 1 200 logements, dont 15 % consacrés au social. © Shema

À l'Est de l'écoquartier, la retenue d'eau laisse entrevoir le nouvel écosystème qui se met en place. « Le Grand-Hameau se trouve sur une ancienne zone agricole de 28 hectares où la gestion de l'eau pluviale nécessite un bassin », explique Pierre Lesens, directeur de l'agence du Havre de la Shema (Société hérouvillaise d'économie mixte pour l'aménagement), aménageur du projet qui prévoit 1 200 logements, 2 700 m² de Shon d'activité et un groupe scolaire.

Plutôt que de créer un bassin de stockage à l'écart, le traitement de l'eau pluviale a été intégré à l'ensemble de l'opération. Les conditions de développement de la biodiversité se mettent ainsi en place dans ce nouveau quartier, continuité de Bleville et Dollemard, à l'Ouest du Havre. Un réseau de noues paysagères voit peu à peu le jour, créant un milieu humide linéaire le long des rues. Le ruissellement des eaux de pluie s'y écoulera avant d'alimenter deux bassins principaux, d'environ un hectare chacun. Ils seront transformés en jardin « avec une promenade au bord de l'eau, une zone humide avec une végétation spécifique favorable à la biodiversité, et une partie engazonnée ».

120 espèces de plantes
« Les plantations ont démarré cet hiver avec plus d'une centaine d'espèces de plantes, essentiellement originaire de la région », ajoute le directeur de l'agence de la Shema. Une entreprise paysagère s'approvisionne auprès de pépiniéristes locaux, selon le cahier des charges établi par la Shema avec le paysagiste qui travaille sur le projet aux côtés d'un urbaniste et d'un cabinet d'architecte, choisis par la Shema. Situés à côté de zones à forte densité urbaine, « ces 3,47 hectares d'espaces naturels, véritable trame verte et bleue, « apportent une importante respiration à l'écoquartier ». Les plantes ont été sélectionnées pour que la floraison s'étale du printemps à l'automne, attirant les insectes le plus longtemps possible, maillon essentiel d'un équilibre écologique. L'entretien des grandes herbes « tiendra compte de leur période de reproduction ».

Une grande place a également été laissée aux trottoirs et aux pistes cyclables. « Ils sont là pour inciter les habitants à se déplacer à pied ou en vélo, souligne Pierre Lesens. Ils pourront rejoindre ainsi la station de tramway qui ne sera qu'à 1 km. »

Publié par Patrick Cros/Naja

Vous pourriez lire aussi

Sorégies, moteur local de la transition énergétique depuis 100 ans
Energie
Interviews

Sorégies, moteur local de la transition énergétique depuis 100 ans

26 mai 2025
Nouvelle-Aquitaine
La Spl des eaux de Castres-Burlats élève un bassin d’orage
Eau
Actualités

La Spl des eaux de Castres-Burlats élève un bassin d’orage

16 avril 2025
Occitanie
Face au cyclone, la Volière résiste grâce au label GIEP imaginé par la Semac (La Réunion)
Aménagement et immobilier d’entreprise
Actualités

Face au cyclone, la Volière résiste grâce au label GIEP imaginé par la Semac (La Réunion)

27 mars 2025
Outre-mer
Eaux de Mouans, une Sem de proximité
Eau
Actualités

Eaux de Mouans, une Sem de proximité

14 mars 2025
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Face au changement climatique, la Spl Eau du bassin rennais affine sa riposte
Eau
Actualités

Face au changement climatique, la Spl Eau du bassin rennais affine sa riposte

14 mars 2025
Bretagne
BETA