Évolution du marché : Le Zénith de Pau mise sur la réactivité

Créée en 1992 pour assurer la gestion du tout nouveau Zénith de Pau, la Société d'économie mixte d'exploitation Pau culture (Semepc) cherche à s'adapter en permanence à un secteur en pleine mutation. Une évolution artistique d'abord, puisque ses clients musiciens font face à une forte baisse des ventes de disques et sont donc de moins en moins produits, ce qui rend l'organisation de spectacles de plus en plus difficile. Une mutation concurrentielle ensuite, avec l'émergence partout en France, de nouvelles salles de spectacles là où Pau était l'un des quatre seuls zéniths de l'hexagone lors de sa création. Et enfin, une mutation réglementaire, avec des normes de plus en plus contraignantes, notamment en matière de sécurité. « Des accidents comme l'effondrement de la tribune du stade de Furiani en Corse, ou plus récemment celui d'une scène du concert de Madonna au stade Vélodrome à Marseille ont conduit à cette évolution », constate Jacques Arcé, directeur de la Semepc. « Nous avons développé notre système de sécurité en conséquence, avec des qualifications de plus en plus importantes, tant sur le plan de la sécurité incendie que de celle du public », note ce dernier. Des travaux de mise à niveau, notamment électriques, ont été effectués en fonction des nouvelles normes grâce au suivi assuré par les équipes de la Semepc. « Par ce suivi, nous anticipons les grands travaux », indique Jacques Arcé.

Le Zénith de Pau, travaille ainsi en permanence pour continuer d'accueillir les 50 à 70 manifestations qui s'y déroulent chaque année. Fort d'une capacité d'accueil modulable allant de 650 à 4 500 places assises et jusqu'à à 6 500 places en configuration assis/debout, la structure est essentiellement tournée vers les musiques actuelles et cherche à diversifier sa clientèle. « Nous essayons de développer la location de la salle pour d'autres types d'évènements comme les lancements de produits, les soirées festives ou encore les assemblées générales d'entreprises » explique Jacques Arcé.